Le jing des aliments

En médecine traditionnelle chinoise, un aliment peut se caractériser par son Jing. C’est-à-dire que sa santé, sa vitalité, sa fraîcheur sont telles qu’il pourrait revivre dans la nature, s’il le fallait : avant d’être consommé, un aliment devrait pouvoir être mis à germer si c’est une graine, repiqué ou bouturé si c’est un végétal, greffé s’il s’agit d’une viande. Plus l’aliment est irréprochable, plus il apportera de Jing acquis à l’organisme au cours de la digestion, moins celui qui le consomme devra dépenser de Jing inné. On reconnaît un aliment qui remplit de telles conditions à un aspect sain. Sa couleur doit être vive, ses odeurs et ses saveurs sont typiques.

Plus le temps qui sépare la récolte de la consommation est long, plus la réserve de son Jing s’épuise. Le Jing s’échappe par les plaies, les coupures et les surfaces intérieures directement en contact avec l’air : un chou ouvert en deux « fuit » littéralement. Il perd son Jing par la surface coupée, au contact de l’air. Un morceau de viande est encore plus fragile : il n’a plus de peau pour être protégé.

Le Jing s’échappe par le broyage, la mouture… Un grain de blé non décortiqué garde son Jing plusieurs années. S’il est écrasé en flocons, il le perd en quelques semaines. S’il est moulu en farine, il le perd en quelques jours. Le Jing est détruit par l’irradiation aux rayons x : un aliment irradié se conserve longtemps, ce qu’on pourrait croire favorable. Actuellement, l’irradiation des aliments se généralise car elle semble la solution la plus correcte pour conserver des denrées périssables avant leur vente. Mais un aliment irradié ne peut plus vivre. Il est dévitalisé. Il n’a plus de Jing. Il est impropre à la consommation, en terme de médecine traditionnelle chinoise.

piments

De même, un aliment passé au four micro-ondes subit une forme de désorganisation qui le dévitalise, Le trempage court dans l’eau peut redonner un peu de vie à un aliment qui se fane ou se dessèche. Un trempage long provoque une perte du Jing qui dénature l’aliment.

Un légume spécifique de la saison dans laquelle nous vivons localement est porteur de plus de Jing utile pour l’organisme qu’un légume ayant voyagé, même dans un temps court, et provenant d’une autre zone climatique. Un végétal ayant poussé dans la nature a plus de Jing qu’un légume ayant poussé dans un jardin. Et celui-ci en a plus qu’un végétal qui s’est développé sous serre. Un aliment poussé hors-sol n’a que très peu de Jing. Il a seulement reçu ce qui lui garantit une bonne apparence. Il n’a pas pu prélever dans le sol les nutriments et l’Energie subtile dont il a besoin.

Tout aliment devrait être cueilli au moment de sa consommation. Cela signifie qu’il doit y avoir un court laps de temps séparant la récolte, la cueillette, l’abattage de la consommation. La conservation au froid, à l’abri de l’air, peut permettre d’allonger légèrement la période optimale. La congélation et la surgélation font perdre toute qualité de fraîcheur et ne présentent aucun intérêt.

Il existe des moyens naturels de conservation : salage, séchage, lactofermentation, conservation dans l’huile, les épices, le vinaigre, etc. Les procédés artificiels inhibent l’énergie de l’aliment, le tuent ; cela est vrai pour le lait cru, qui industrialisé en UHT, se conserve, mais ne permet pas d’enrayer le développement de la

Les commentaires sont fermés.