Le Maître Wang Tse Ming
WANG TSE MING (WONG TAI MING) naquit à Canton en 1909 d’une famille originaire du Nord de la Chine. La famille Wang était réputée tant pour la pratique des Arts Martiaux que pour ses attaches avec la tradition Taoïste. Un ancêtre, Wang Lang (Wong Long) ayant été le créateur de la méthode du Poing de la Mante Religieuse des Sept Étoiles du Nord. Fait encore plus extraordinaire, un oncle de Wong Tai Ming, était, à tort ou à raison, considéré comme un « immortel » Taoïste… Personnage de légende, il était réputé dans toute la région pour avoir obtenu, grâce à ses pratiques alchimiques, une pilule d’immortalité et passait pour être à l’origine de très nombreuses guérisons qualifiées de miraculeuses. Vers l’âge de 30 ans, il se rendit à Pékin pour y étudier sous la direction du Maître WANG XIANG CHAI, disciple de GUO YUN SHEN.
En 1949, à la proclamation de la République Populaire, WANG TSE MING préféra s’expatrier et choisit de venir résider en France. Il poursuivit l’enseignement de ses maîtres (méthode qu’il nomma Lien Han Quan), réservant l’enseignement à quelques amis chinois. En 1969, il fit exception en acceptant un élève occidental : Georges CHARLES.
Transmettre les traditions
En 1979, le maître Wang Tse Ming, ayant décidé de prendre sa retraite, confia purement la succession de son école à Georges CHARLES, au grand désespoir de ses autres élèves qui préférèrent continuer seuls leur pratique du Lien Han Quan. En accord avec Wang Tse Ming, il fut convenu que la nouvelle école, suivant la tradition, bien que directement attachée au XING YI QUAN, prendrait un nom spécifique : SAN YI QUAN, c’est-à-dire « le Poing des Trois Harmonies ».
Georges Charles
En 1976, Georges Charles commença l’enseignement à temps complet des Arts Martiaux Chinois et devint en 1979 le chef d’école en titre de cette méthode de XING YI QUAN « spontanée ». Le SAN YI QUAN étant destiné à des Occidentaux, pour une meilleure compréhension de l’Interne et du XING YI QUAN, il fut décidé que cette école inclurait l’étude initiale de trois écoles Externes (San) aboutissant peu à peu à une école Interne (Yi) de l’Art du Poing (Quan).
En effet, en Chine, rares sont les pratiquants entreprenant directement les Arts de l’Interne comme le Tai Ji Quan, le Ba Gua Zhang ou le Xing Yi Quan… La plupart ont déjà une bonne connaissance de l’Externe ou au moins de ses bases fondamentales.
L’Interne constitue le plus souvent une évolution ou un aboutissement naturel de plusieurs années de pratique réaliste.
Il en va tout autrement en Occident ou aux États-Unis où la plupart des pratiquants d’Interne, notamment de Tai Ji Quan n’ont aucune notion de ce qu’est le Wushu. Par ce fait, ils négligent ainsi l’aspect martial de leur discipline ou ne peuvent l’appliquer. San Yi Quan, la nouvelle école, utilise donc les principes essentiels de l’Art du Poing Externe qui permettent de mieux réaliser le pourquoi de l’Interne et du Xing Yi Quan… Elle utilise également, dans ses formes préparatoires, le Dao Yin Fa (Gymnastique Taoïste) utilisé par Guo Yun Shen pour transformer sa méthode.